Introduction
Chez Commown, nous revendiquons une vision radicale et militante de ce que pourrait être le numérique demain.
Pour faire advenir ce qui pourrait être considéré comme un numérique soutenable, nous empruntons deux chemins :
Le premier nous occupe au quotidien et consiste à créer une alternative aux dynamiques de surproduction actuelles. C’est le sens de nos offres de location avec service d’appareils éco-conçus sans option d’achat.
Le problème, c’est que nous ne sommes pas encore en mesure de racheter Apple et Microsoft pour les faire sortir du capitalisme et les faire passer de force aux OS libres et au lowtech.
Le second : tenter d’influencer la construction des cadres réglementaires pour influencer plus directement le marché. C’est ce que nous faisons depuis 2018 « à temps perdu ». Avec notamment un investissement assez conséquent autour de la conception de l’Indice de Réparabilité.
Le problème est que ce temps passé n’est jamais rémunéré et se fait en dehors de nos « missions officielles » cadrées par nos statuts actuels (nous espérons changer cela lors de notre prochaine AG).
Le lobbying par Commown aujourd’hui
Notre expertise aujourd’hui en tant qu’acteur économique résolument engagé est reconnue par bon nombre des agences gouvernementales qui travaillent sur le sujet du numérique. Nous sommes régulièrement invités à toutes sortes de concertations/consultations.
Par exemple, le 4 novembre dernier, Adrien était invité aux côtés de HOP, GreenIT et IFixit à passer l’après-midi à la DGCCRF pour les aider à mettre au point les contrôles de la fraude à l’indice de réparabilité qui vont commencer à être mis en œuvre.
Même si les victoires sont peu nombreuses (voir cet article sur nos deux ans de travail pour faire reconnaître la plus-value des OS libre par exemple) nous pensons que notre impact positif passera nécessairement par une augmentation de notre puissance de frappe en lobbying.
Aujourd’hui, seul Adrien y consacre une partie de son temps. L’objectif à terme serait d’avoir plusieurs ETP en affaires publiques pour travailler à la fois au niveau français et européen.
Les sujets déjà portés actuellement dans le cadre de notre lobbying d’intérêt général :
- Impact environnemental du numérique au sens large
- Encadrement des pratiques de surproduction (pub, marketing agressif, innovation inutile…)
- Impact social du numérique (pour l’instant peu développé, mais par exemple, nous avions contribué à la campagne de la Quadrature du Net contre la VSA).
- Démocratisation et encadrement de l’économie de la fonctionnalité et de la coopération.
- Promotion des systèmes d’exploitation (OS) libres
Le lobbying… c’est quoi concrètement ?
Concrètement « faire du lobbying » cela se traduit par différentes actions, les voici par ordre de priorité décroissante (selon nous) :
Lobbying N°1 influence directe et besoins essentiels :
- Rédaction de notes ou d’amendements à destination des députés / sénateurs et des parlementaires européens.
- Temps alloué aux auditions et groupes de travail en amont ou aval des projets de loi.
- Veille réglementaire et bibliographique.
- Co-construction de stratégie de plaidoyer avec nos alliés habituels.
- Formation aux stratégies de plaidoyer Commown pour les nouvelles recrues
Lobbying N°2 (influence indirecte) :
- Participation aux concertations / consultations des agences gouvernementales ou service de l’État (DGE, ADEME, ARCEP, DGCCRF, CNC…)
- Participation à la création de livres blancs ou rapports avec différents clubs ou alliances dans nos thématiques (Club de la durabilité, FairTEC, Right To Repair).
Lobbying N°3 (influence indirecte ++) :
- Contribution à des études scientifiques pour créer des communs qui peuvent ensuite servir de base de formation ou de rapports d’influence.
- Contribuer au plaidoyer d’inter-coopération sur les sujets de massification de l’ESS et autres thématiques liées.
- Intervention dans l’enseignement supérieur.
- Intervention sur des tables rondes « hors de notre sphère » comme celle-ci pour pointer l’hypocrisie des acteurs dominants qui font du greenwashing.