Je pense avoir compris la logique du prix des services commown mais j’ai quand même l’impression que le prix des abonnements des smartphones crosscall core-m5 et core-x5 sont trop élevés par rapport au prix de vente, et en comparaison avec le prix des abonnements des fairphones.
Est-ce qu’il y a une explication à cela ? Est-il possible de revoir le tarif de ces abonnements ? Est-ce envisageable de s’abonner et d’espérer une régularisation du tarif d’ici un temps raisonnable ?
Cela semble un peu contre intuitif de prendre un téléphone durable dans sa conception, et en plus de payer assez cher un service de durabilité (qui a donc beaucoup moins besoin d’être sollicité). Qu’en pensez-vous ?
Désolé pour le temps de réaction, ce message n’avait pas été repéré.
Effectivement, le ratio mensualité / prix public d’achat est différent pour les Fairphone et Crosscall. La raison est assez simple : Fairphone a un engagement logiciel de long terme et facilite le changement des pièces. Nous sommes confiants de pouvoir réparer, reconditionner et relouer un Fairphone qui nous revient.
Crosscall travaille sur la robustesse, mais c’est tout. Actuellement la maintenance logicielle est seulement de 3 ans. Nous les poussons à permettre le développement et l’installation d’OS alternatifs comme Murena, ce qui devrait régler cet aspect. Cela a bien avancé, au sens où Murena et Crosscall sont en discussion pour un futur modèle. Mais pour les modèles existants, cela se résume à : est-ce que Commown trouvera une subvention massive sur ce projet car Crosscall n’investira pas sur des appareils déjà sur le marché.
Et donc, vu que Commown ne peut pas construire un ROI sur une longue durée avec les Crosscall, les mensualités sont plus élevées.
Pour l’aspect contre intuitif, il faut garder en tête qu’une conception durable ne veut pas dire que vous ne casserez jamais l’écran, qu’il ne faudra jamais changer la batterie, qu’un module ne tombera jamais en panne. Ces choses arrivent, et la conception réparable fait que à ce moment là, il est possible d’intervenir, contrairement aux smartphones non réparables.
Cependant, pour pouvoir faire une réparation, il faut les pièces (et parfois le savoir faire). Et c’est là que le service prend tout son sens. Avec la mutualisation des appareils, la SCIC aura toujours des pièces plus longtemps que le fabricant lui même.
Par exemple sur les Fairphone 2, conçus en 2015, Commown continue à réparer les pannes de « bottom module » (qui contient le micro, port de charge, vibreur et haut parleur).
À notre connaissance, la coopérative est la seule structure commerciale au monde à avoir encore la pièce nécessaire.